Back from Switzerland

Morceau à sélectionner: Schweizerpsalm - Michael Sauser, Gilbert Greeve

Retour de Suisse où notre périple nous a permis de voir des choses magnifiques et émouvantes. Les mises à jours qui vont suivre avec des extraits de mon carnet de voyage vous en donneront un petit aperçu.
La solitude de mes journées passées à Winterthur ne m'a pas pesé. Qu'il est bon parfois de rester à dialoguer seul avec soi-même sans pourtant en souffrir. Je savais cependant que je retrouverai Fred à chaque fin de journée, ce qui me donnait de la joie, de l'énergie et me permettait de rester serein. Je pense que si j'étais resté à la maison, je n'aurais pas pu profiter de ces instants de la même façon, ni aussi pleinement. Passant des heures à parcourir les rues de cette ville inconnue, l'oeil aux aguets, l'esprit disponible, je me suis laissé porter par le temps, déroulant le fil de mes pensées, m'octroyant des digressions, tantôt m'évadant dans la lecture de mon roman d'espionnage estival, tantôt ne pensant à rien, ou à tout, laissant mon esprit divaguer là où il voulait bien me porter, comme un ballon libre dans l'air, une plume flottant à la surface d'une rivière s'arrêtant ça et là accrochée à un quelconque obstacle puis reprenant son voyage infatigable. J'ai pensé à tout ces grands artistes et auteurs du passé qui vivaient dans une société libre de toutes ces nouvelles technologies qui sont autant de distractions qui nous éloignent de nous-même et de l'essentiel et je me suis mis à envier leurs journées passées à la contemplation, à la réflexion et à l'étude du genre humain et de la nature. Tout de même, de nos jours il doit être possible d'en faire autant.
Voici le manège couvert de Winterthur qui sert à présent de salle des fêtes, rouge et jaune, tout en bois; un bâtiment imposant qui forme un E vu du ciel et dans lequel nous avons assisté à la célébration de la fête nationale Suisse et où nous avons découvert ce magnifique hymne que vous pouvez entendre dans la playlist. Sur la droite, un détail de la façade de la Stadthaus de Winterthur, qui ressemble de loin à un temple grec: une tête de lion bicolore (pierre grise et brune). Difficile de dire s'il s'agit d'un seul bloc ou d'une réparation pour le moins originale.